Pourquoi j’ai dessiné un jeu de cartes ?

JE JOUE BEAUCOUP AUX CARTES…

C’est en allant me balader à Chatou en septembre dernier, sur l’île des impressionnistes
que je décide de peindre un jeu de cartes.
Il y a sur cette île une petite péniche, « la maison flottante », réaménagée par des architectes bretons, qui sert de résidence d’artiste pour le CNEAI, centre National Editions Art et Image. J’ai vu qu’elle était vide et elle me fait rêver …
Pour y accéder, la demande est de faire une oeuvre qui a à voir avec l’édition.
L’idée du jeu de cartes à laquelle je pense depuis très longtemps ressurgit tout d’un coup et je tente une résidence d’artiste sur la « Maison Flottante ». Cette demande n’a pas aboutie mais a été le déclencheur pour moi, m’a fait démarrer et je remercie le CNEAI pour ça…

J’AIME JOUER AVEC LES COULEURS AUSSI…

Elles permettent d’exprimer des sentiments, des choses qu’on ne peut pas dire, des émotions invisibles.
J’ai appris la couleur en faisant des carreaux juxtaposés selon la méthode de Paul Klee.
Je vais donc m’en servir pour faire les carreaux des 13 cartes.Retour ligne automatique
Les recherches de formes pour les piques, les coeurs et les trèfles sont menées en parallèle.
Je voulais m’essayer à l’aquarelle aussi. Je délaisse donc la gouache cette fois-ci
Dans un cadre arbitrairement défini, je me laisse aller. « c’est ce qui est entrain de se former qui devient visible », nous dit Klee.
Les Couleurs, parfois non harmonieuses, révèlent les sentiments du moment, et me permettent de « jouer » aux cartes d’une autre manière... témoignant de la fuite du temps. C’est un Refuge. C’est un prétexte.

UNE RENCONTRE AVEC LES MASQUES EN TOSCANE,

sous la direction de Matteo Destro, m’a poussé à m’attaquer au portrait.
Les petites têtes en terre sont une recherche des plans du visage. Puis j’observai davantage les yeux, les deux yeux qui ne sont jamais pareils, les nez, les bouches, les oreilles, les coiffures... dans le métro et dans la peinture aussi.Retour ligne automatique
Utilisant le même pinceau que l’aquarelle, l’encre de Chine tout aussi fluide, a permi elle, d’affirmer chaque geste, catégoriquement presque.
Tentative de lier le non-dit et le dit..., Le noir dense et sans nuances avec les couleurs aquarellées, l’abstrait au figuratif, cette série a nécessité tout un travail après à l’ordinateur pour que ce jeu de cartes existe.